Au cœur de la Dordogne, Cantillac est situé à une trentaine de kilomètres au nord de Périgueux, entre les axes routiers de Nontron et Angoulême. Aux portes sud du Parc Régional Périgord Limousin, la partie boisée représente environ la moitié de la superficie totale et comporte un circuit de randonnée balisée sur 8 kms environ, jalonné de 4 fontaines réhabilitées avec leurs lavoirs.
L’ancien prieuré bénédiction Notre Dame de Cantillac dépendait de l’abbaye de Brantôme, à quelques kilomètres au sud de ce village perché, en subsiste l’église romane Notre Dame de la Nativité orientée est-ouest.
Située en haut de la colline qui se prolonge du sud au nord jusqu’à Margnac, autre extrémité de la commune, où se trouve le prieuré St Jean de Margnac dépendant de l’abbaye de Chancelade et concédé par l’évêque de Périgueux à Raymond De Mareuil vers 1145.
Cantillac, 27 mars 1944, une histoire singulière de la Résistance
Le 27 mars 1944, 22 jeunes résistants se retrouvent encerclés par les troupes allemandes de la division Brehmer. N'ayant aucune possibilité de s'enfuir, ils se réfugient dans cette église sur les conseils de Monsieur Farges, agriculteur et conseiller municipal, qui vit derrière l'église et en a la clef : "Entrez là, je vous y enferme et je cache la clef".
M. Farges cache la clef dans la boîte à épingles à linge de son épouse et la range dans le buffet !!
En début d'après-midi, la troupe de soldats allemands arrive, fait une première tentative de pénétrer dans l'église, fouille toutes les maisons et même l'étable à cochons de M. Farges.
L'officier commandant la troupe demande alors d'ouvrir l'église... "Je n'ai pas la clef, répond M. Farges, c'est le curé qui l'a et il est à La Gonterie". Les Allemands tentent alors de défoncer la porte mais n'y parviennent pas.
Certains de ces maquisards sont dotés de grenades qu'ils tiennent dégouipillées dans les mains, prêtes à être utilisées au cas où la porte cèderait pendant que les autres tiennent leurs armes prêtes à tirer.
Après de nouvelles tentatives pour enfoncer la porte, les soldats allemands essaient de monter à une échelle pour voir l'intérieur de l'église, en vain. Ils finissent par abandonner la partie et quittent le village.
La nuit venue, le chef du groupe, "Antoine", décide la sortie. Il rassemble sa troupe près de la porte, puis sort le premier, seul, pour inspecter le secteur. La voie est libre et tout le monde quitte les lieux.
Les résistants découvrent le désastre autout du village de Cantillac : Le feu dans les bois, des maisons qui brûlent. Ils se demandent " Combien de victimes ? ". Il y en aura trois à déplorer cette journée-là !
Monsieur Farges
- titulaire de la carte du combattant volontaire de la résistance ainsi que de la carte du combattant.
- a fait peuvre de courage face aux SS allemands permettant ainsi de sauver 22 résistants tout en restant très humble. Lorsqu'on lui parlait de son courage il répondant " c'était le travail de la journée ".
M. Farges a refusé la Croix de Guerre à deux reprises, disant qu'il vaut mieux que ce soit la commune qui soit honorée et ce sera la cas.
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